• 21 juillet, on fête quoi ?

    21 juillet,  on fête quoi ?

    Article publié dans UBU-PAN le 20 07 2011

    En cette veille de fête nationale (peut-être la dernière) j’ai décidé de fouiller dans les archives, mais pas seulement dans les archives du journal. Je suis allé fouiller dans les caves de la Belgique et j’ai retrouvé de vieux livres d’histoire. Voici ce que j’y ai trouvé.

    Ce 21 juillet nous commémorons donc le serment fait le 21 juillet 1831 par Léopold Ier, premier roi des Belges, de rester fidèle à la constitution. Cette constitution garantit les droits individuels des citoyens et se fonde  la séparation des pouvoirs : législatif, exécutif et judiciaire. C’est par une loi du 27 mai 1890 que la date du 21 juillet fut instituée fête nationale.

    Cette prestation de serment fut l’aboutissement des démarches qui firent de la Belgique indépendante une monarchie constitutionnelle. D’une manière consensuelle, les historiens s’accordent pour définir la date du 25 août 1830 comme la date symbolique du déclenchement de la révolution Belge. Ce 25 août était jouée au théâtre de la Monnaie la « Muette de Portici ». A la fin de la prestation, les spectateurs continuèrent à scander « Vive la Liberté » et ils se rassemblèrent sur la Place de La Monnaie. Il s’ensuit un mois d’affrontement avec les forces de Guillaume Ier. C’est dans la nuit du 26 au 27 septembre 1830 que l’armée hollandaise se replia définitivement (fête de la communauté française). Le matin du 27 septembre sera constitué à l’hôtel de ville de Bruxelles le « Gouvernement provisoire de la Belgique ».

    La Brabançonne, notre hymne national, fut écrite en 3 temps et en Français pour commencer. Elle sera traduite par la suite en Néerlandais et en Allemand. Pendant la révolution de 1830, Nos ancêtres révolutionnaires chantaient sur les barricades la « Marseillaise » ou la « Parisienne » (Yves Leterme n’avait donc pas tout à fait tort). C’est un acteur Français, Jenneval et un compositeur belge, François Van Campenhout qui écriront la première version de la Brabançonne. Ce n’est qu’en 1860 que Charles Rogier en écrira les paroles définitives, que nous n’apprenons plus dans les écoles depuis des décennies !

    Le drapeau belge quant à lui a subi quelques changements avant de devenir le « noir jaune rouge » que nous connaissons actuellement. D’ailleurs l’article 193 de la constitution mentionne encore que « La Nation belge adopte les couleurs rouge, jaune et noire… » (à l’envers donc). Ce fameux 25 août 1830, les révolutionnaires brandirent le drapeau français. Le lendemain 26 août, Edouard Ducpétiaux, intellectuel et journaliste, remplaça le drapeau français hissé à l’hôtel de ville par le drapeau de la révolution brabançonne de 1787 (lignes horizontales rouge, noire et jaune). C’est le 23 janvier 1831 que le gouvernement provisoire adopte officiellement le drapeau national et place les couleurs de façon verticales (rouge, jaune et noire), le rouge à la hampe. Ce sera finalement le 12 octobre 1831 que sous l’impulsion de la marine (qui voulait faire concorder le pavillon maritime avec le drapeau national que le noir est passé à la hampe !

    Voilà, j’espère que ce petit rappel de nos cours d’histoire permettra à nos lecteurs de se rafraichir un peu la mémoire… Un peu de patriotisme ne peut faire de tort à personne en ces temps de crises séparatistes !


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